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Le Code Moral

 

 

La politesse, c’est le respect d’autrui

Si la politesse n’est que conventionnelle, elle n’a qu’une valeur limitée et superficielle. Mais pour le Samourai, le chevalier, elle est d’abord l’expression de sentiment profond, d’égard pour les autres, de modestie pour soi. Elle traduit la tendresse humaine, son désintéressement, son respect pour la valeur ou la faiblesse d’autrui. La codification des gestes du cérémonial de la politesse constitue l’étiquette qui cadre la vie. Cette étiquette enseignée dès le plus jeune âge, permet de discipliner et rend possible les rapports sociaux. Dans les Dojo où cette étiquette est indispensable, elle a la même utilité.

Pour les enfants, c’est dire bonjour et au revoir.

 

Le courage, c’est faire ce qui est juste

Esprit d’audace et d’endurance. Confucius définit ainsi le courage : « Sachant ce qui est juste, ne pas le faire démontre l’absence de courage. Donc, le courage est de faire ce qui est juste ». Courir toutes sortes d’aventures désordonnées, s’exposer sans raisons justes, n’est pas de la bravoure. « C’est le propre du vrai courage de vivre quand il faut vivre, et de mourir seulement quand il faut mourir », disait un Maître de sabre.
Un homme vraiment brave garde toujours sa sérénité et sa lucidité. Dans les catastrophes, les dangers, les souffrances, la mort, il garde la maîtrise de soi.

Pour les enfants, c’est oser faire.

 

La sincérité, c’est s’exprimer sans déguiser sa pensée

Confucius affirmait : »La sincérité est la fin et le commencement de toutes choses, sans la sincérité, rien n’existerait. » L’idéogramme qui signifie sincérité est une combinaison de « Parole » et de « Perfection ». Le Bushido tient le mensonge ou l’équivoque pour une égale lâcheté.

Pour les enfants, c’est prendre la parole pour dire ce que l’on préfère

ou ce que l’on aimerait faire. C’est aussi de dire la vérité.

 

L’honneur, c’est être fidèle à la parole donnée

Fidèle à la parole donnée. Ayant, par avance, donné sa vie, le Samourai, le chevalier, n’existe plus que par sa valeur, la noblesse de son esprit, la dignité de son état. Le terme honneur exprime cette existence spirituelle.
Toute atteinte à l’intégrité de cet état, donne un sentiment de honte, surtout si elle est due à un écart de conduite. Le sens du déshonneur est ainsi un stimulant pour corriger sa conduite. Au Japon, les enfants sont élevés avec un sentiment aigu de l’honneur, leurs parents manifestent eux-mêmes un attachement plus grand à l’honneur qu’à la vie.

Pour les enfants, c’est de faire ce que l’on a dit qu’on allait faire.

 

La modestie, c’est parler de soi-même sans orgueil

Comme toutes les autres bases du Bushido, la modestie a ses véritables racines dans la sincérité et la vérité. Une modestie, qui n’est qu’une forme extérieure de la politesse, ou une habileté pour se concilier l’opinion, n’est pas la véritable modestie. Une fausse modestie peut être une des formes les plus dangereuses de la vanité ou de la peur.
L’homme vraiment modeste ne désire pas s’abaisser, mais simplement s’apprécier, selon la vérité et la justesse, avec sincérité et honnêteté. La vanité aime plastronner, même si elle proclame une valeur irréelle ou médiocre. Celui qui dit :  » je suis modeste », cesse de l’être à cet instant précis. Le culte de la modestie consiste donc, à être conscient de l’immodestie et de la propension à affirmer, à soi-même et aux autres, des valeurs inexistantes ou embryonnaires. Enfin, il est important de savoir apprécier, respecter et aimer les autres et les prendre pour référence.
Il convient d’être particulièrement attentif à la stature du Maître qui accepte de nous enseigner le Judo. L’admiration, la gratitude, la confiance engendre la véritable humilité.

Pour les enfants, quand on a gagné on félicite le perdant, car il a bien joué.

 

Sans respect, aucune confiance ne peut naître

Sans modestie aucun respect n’est possible, sans respect aucune confiance ne peut naître. Sans confiance aucun enseignement ne peut être donné, ni reçu.

Pour les enfants, c’est de ne pas faire mal aux autres enfants.

 

Le contrôle de soi, c’est savoir se taire lorsque monte la colère

Pour un Samouraï, laisser paraître ses émotions sur le visage ou dans ses gestes est un manque de virilité. Un homme doit contrôler et dominer ses affections les plus naturelles. Le calme, le comportement, l’égalité de l’esprit et du cœur, ne doivent être troublés et dominés par aucune passion. Les plus grands drames sont vécus dans le silence. Nul ne voudrait attrister son prochain avec ses propres peines. Quand un homme ou une femme sentent leur esprit ou leur cœur agité et troublé, le premier et instinctif mouvement de pudeur est de pas le manifester. Un jeune Maître disait : « Sens-tu le tréfonds de ton âme remué par de tendres pensées ? C’est le moment où la semence germe. Ne le dérange pas en parlant, mais laisse l’œuvre s’accomplir tranquillement dans le calme et le secret ».
Celui qui exprime avec abondance de paroles ses sentiments ne sont ni profonds ni sincères. Chez le Samouraï, le rire établit l’équilibre rompu, il est le contrepoids à la douleur ou à la colère. La répression des sentiments et des passions ainsi fermement exigée et maintenue, accumule une grande quantité d’énergie. Cette puissante énergie trouve son expression dans l’action, mais une issue de sûreté est donnée par la sensibilité esthétique et l’expression poétique. La perfection de la maîtrise réside dans l’équilibre entre la contention des passions égoïstes et la libération des nobles élans de la nature humaine, purgée de ses étroitesses.

Pour les enfants, c’est connaître et savoir appliquer le code de bonne conduite.

 

L’amitié, c’est le plus pur des sentiments humains

L’amitié est peut-être le plus pur des sentiments humains. Vierge de passion, elle est sans doute une des formes les plus altruistes de l’amour. Fondée sur la compréhension, l’estime et la confiance mutuelle, elle permet les échanges humains les plus élevés. Pour que cette amitié soit authentique, l’homme doit vivre selon les principes du Bushido.

Pour les enfants, c’est quand on a un ami, on l’aide.